Retour à la case départ ou presque. Les 12 heures d'avion nous ont semblées bien courtes, comparées aux temps de trajets argentins. 3 heures d'escale à Milan. De l'aéroport on apperçoit les Alpes et ses monts enneigés. De l'autre côté ... la France ... qui s'est vite rapprochée tout d'un coup ... 19 mois ... mais pas non plus pour tout de suite.
A l'aéroport les gens semblent tous parler tout seul, le kit main libre fait son effet.
Bref, laissons de côté nos retrouvailles européennes, et nous voilà arrivés à Casablanca. Changement de décor. On s'essaye à l'arabe, ça les fait sourire, et on reprend vite en français. On se jette sur la presse française. Petit plaisir retrouvé ! Ca donne pas non plus envie de rentrer ...
Bref, nous voilà fraîchement débarqués dans l'ancienne medina de Casablanca. Un peu dépaysés tout de même. Notre petit rythme latino-américain est confronté au bordel ambiant du souk marocain. Le tango a laissé place à l'appel à la prière et aux airs orientaux.
Casablanca et ses 4 millions d'habitants est la plus grande ville du Maghreb. On y reste 3 jours, le temps de s'acclimater tranquillement. On visite une des seules mosquées du pays ouverte aux non musulmans. Elle a coûté très cher et il s'agit maintenant de la rentabiliser ... C'est la mosquée Hassan II, l'oeuvre de l'ancien Roi Hassan II justement, construite par Bouygues et achevée en 1994. Le plus grand édifice religieux après la Mecque.
Un premier bus et on fait halte à El Jadida, ancienne cité portugaise sur la côte atlantique. La ville est calme et son ancienne citadelle vaut le détour.
Toujours plus au Sud on atteint Essaouira, la Saint-Malo marocaine, ou plutôt sa copie non conforme. Sa citadelle a été construite par un élève de Vauban, et c'est vrai que par endroit il y a une grosse ressemblance, les tapis et les babouches en plus.
On y trouve même une crêperie bretonne ... beurre salé et farine de sarrasin garantis. Bon en même temps le sarrasin au Maroc...
Même si les galettes nous manquent, on n'a pas craqué et on a préféré le couscous et la tagine.
En tout cas la ville est magnifique et on aime se perdre dans la dédale de petites ruelles qui forment la citadelle. On a aussi retrouvé bon nombre de nos compatriotes. Tiens, ça doit être les vacances scolaires en France! On n'avait pas prévu. Tant pis pour le calme. En même temps ça occupe les vendeurs qui ne nous harcelent pas (trop).
Demain, on reprend la route à bord de la superbe Fiat Uno louée pour 8 jours. Plus de liberté, direction le Sud encore.