du 30 nov au 3 dec 2006
Nous passons nos 4 derniers jours en Bolivie à Tupiza, à 3 heures seulement de la frontière argentine. La ville en elle même n'a rien d'extraordinaire mais elle est nichée au milieu d'un véritable décord de far-west et le climat plutot doux (on a enfin ressorti les tongs !) pousse au farniente (comme souvent quoi !).
L'endroit est idéal pour partir en ballade à cheval.
Trois heures de train nous emmenent à la frontière et achèvent nos 2 mois passés en Bolivie.
Le Nord de l'Argentine présente de nombreux points d'intéret mais nous ne comptons pas nous y attarder, et privilégier le sud du pays et la Patagonie. La panneau à la frontière nous décourage un peu ...
29 nov 2006
La nuit est courte, et à 5 heures du matin, avant le lever du soleil, nous reprenons la route pour accéder à une zone de geysers. Nous sommes à 4800 mètres et l'activité volcanique est importante : geysers, boue en ébullition, et autres trucs bizarres qui laissent échapper de fortes fumées et une odeur nauséabonde et sulfureuse. Au lever du soleil le spectacle est saisissant avec une ambiance de fin du monde.
Nous atteignons enfin la frontière chilienne, le poste frontière est une petite bicoque completement perdue à 5000 mètres d'altitude. Et nous entamons le chemin du retour vers Uyuni.
Ces 3 jours en 4x4 étaient fabuleux et restent un de nos meilleurs souvenirs du voyage, parmi les plus beaux paysages qu'on ait traversés. Des paysages surréalistes, parfois dignes d'un tableau de Dali.
28 nov 2006
Apres le Salar d'Uyuni et une nuit passée dans un hotel de sel, nous continuons notre route en 4x4 vers le sud de la Bolivie. Nous montons en altitude et les paysages deviennent de plus en plus sauvages. Nous longeons plusieurs volcans, tous eteints, sauf un, qui laisse echapper au loin une fumée blanche.
Sur la route nous croisons quelques troupeaux de lamas, mais également quelques vigognes, cousins sauvages du lama. Nous appercevons aussi des coyotes et un ñandu, sorte d'autruche sauvage.
Troupeau de vigognes
Coyotes ...
A 4000 mètres d'altitude, alors que les paysages sont de plus en plus sauvages et désolés, nous arrivons à une première lagune, dont les couleurs bleu turquoise et blanc détonnent avec les montagnes, qui elles, virent du marron au rouge. Dans la lagune, des dizaines de flamants roses et blancs vaquent à leurs occupations. Par la suite, nous passerons par plusieurs lagunes envahies par les flamants. Toutes sont différentes et plus belles les unes que les autres, affichant des couleurs bleu, vert ou rouge.
Plus loin, nous traversons une foret de pierres puis de véritables deserts balayés par les vents. Enfin, nous arrivons au refuge ou nous passons une nuit bien fraiche.
.... ou le plus grand desert de sel du monde
27 /28 novembre 2006
Plus de 12 000 km2 d'étendue blanche à 3 700 mètres d'altitude. L'évaporation du lac préhistorique Minchín, a laissé aujourd'hui un décor et un paysage plus qu'étonnant qui s'étend à perte de vue.
Pas grand chose a dire, les photos parlent d'elles-mêmes ...
Du 23 au 25 nov 2006
Potosi est la ville qui a enrichi l'Espagne au temps de la colonisation, puis par consequence une bonne partie de l'Europe. Considérée comme la plus haute du monde à 4 100 mètres d'altitude, la ville a été construite en 1545, en face du Cerro Rico, le "mont riche" où fut découvert le plus grand gisement d'argent du monde. Véritable génocide, plus de 8 millions de personnes sont mortes dans les mines en 3 siècles d'occupation espagnole.
Aujourd'hui, la ville affiche de beaux restes coloniaux, mais surtout, les mines sont encore en exploitation. Plutot que de l'argent, on y extrait de l'étain, dans des conditions de travail qui n'ont guère évoluées depuis le 16ème siècle.
La Casa real de la Moneda, lieu ou était frappées les pièces de monnaie d'argent avant d'etre envoyées en europe, est aujourd'hui transformée en musée. Ironie de l'histoire, c'est aujourd'hui l'Espagne qui fabrique les pièces de monnaie boliviennes. La France, elle, fabrique les billets.
Vue sur le Cerro Rico, la montagne d'argent
le 19 nov 2006
Tous les dimanches, dans la region de Sucre, se tient a Tarabuco un des plus important marches de la region. Ici on s'habille de la meme maniere depuis plusieurs siecles, poncho, chapeau de cuir sur le modele de ceux des conquistadors espagnols (!?!), eventuellement un casque de mineur, on porte son enfant ou ses legumes sur le dos, et surtout on mache de la feuille de coca et on boit de la chicha, boisson artisanale fermentee et un peu louche parfois.
Le temps semble ici s'etre arrete depuis bien longtemps. Seuls les vendeurs de DVD pirates et les casquettes Nike qui remplacent parfois les chapeaux nous rapellent qu'on est en 2006.
du 20 au 23 nov 2006
Sucre est surnommee la ville blanche et de nombreux boliviens vous diront que c'est la plus belle ville de leur pays, et ils ont sans doute raison.
L'heritage colonial y est particulierement important et bien conserve avec ses inombrables eglises et couvents.
C'est aussi la capitale judiciaire du pays et une ville importante au niveau culturel et universitaire.
Ici on croise peu de cholitas (femmes indigenes habillees traditionnellement) mais plutot des jeunes filles en jean moulant.
Nous on y a passe quelques jours bien tranquilles.